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DIFFERENTES DEMARCHES POUR LIRE DES HISTOIRES .

Publication :

DIFFERENTES DEMARCHES POUR LIRE DES HISTOIRES .
RACONTER DES HISTOIRES
QUELLES ATTITUDES DE L’ ENSEIGNANT .
QUELLES EXPLOITATIONS POSSIBLES .

.lecture de l’histoire en montrant les illustrations après lecture du texte

. le maître garde alors le livre face à lui puis montre ensuite les illustrations

. les élèves interviennent de façon spontanée au fur et à mesure de l’histoire

. le maître retourne le livre vers lui s’il veut relire un passage

. mettre en place un langage spontané à partir du texte et de l’illustration

. faire comprendre que " lire " c’est lire le texte et non regarder l’illustration

. lecture de l’histoire en montrant les illustrations après la lecture du texte page par page sans possibilité d’intervention des élèves, ceux-ci ne pourront intervenir qu’une fois l’histoire terminée

.expliquer la démarche aux élèves avant de commencer la lecture : mise en place du contrat

.observer quels sont les élèves qui " réagissent " de façons différentes
(gestuelle ou autre) au cours de la lecture pour les amener à s’exprimer après la lecture

.leur demander " Qui peut me raconter l’histoire . "

.laisser raconter quelques élèves, discuter des productions orales, s’il y a différences au niveau
du contenu

. mettre en place une mémorisation de l’histoire dans son ensemble pour :
. mettre en relation les personnages, les événements, les lieux....
. observer la capacité de compréhension d’une histoire dans sa globalité : quels points de repère
prélèvent les élèves .
. repérer les élèves qui ne perçoivent que des éléments diverses et dispersés ne permettant pas
une compréhension fine, ces élèves restent alors dans une compréhension partielle
. repérer les élèves qui mettent en relation texte/ image
. repérer les élèves qui ne prélèvent des informations que dans l’illustration
. raconter l’histoire : mise en mots
.relire l’histoire en s’arrêtant, cette fois ci, sur les passages difficiles qui ont créé des
obstacles de compréhension
.prendre conscience lors de la relecture que l’histoire qui est lue est la même : permanence de
l’écrit alors que quand on " raconte " une histoire, on peut produire différents énoncés pour une
même idée

.lecture sans montrer le livre, ni les illustrations, ni le texte

-phase 1

.l’histoire est lue dans sa totalité
. faire travailler l’imagination des élèves à partir d’un récit entendu (image mentale, évocation)
.faire travailler le questionnement individuel des élèves
. les élèves vont se questionner sur l’écrit support de récit oral
.montrer ensuite les illustrations sans relire le texte
. observer les réactions des élèves
. à partir d’une illustration font-ils référence à un élément du texte, répètent-ils le texte ou une
partie du texte qu’ils ont mémorisé .
. occultent-ils complètement le texte .

-phase 2
.confrontation de leur image mentale avec les illustrations
.discussion sur cet aspect : " qu’avez-vous imaginé dans votre tête quand j’ai lu ce passage . "
. " Que pensez vous de l’illustration . "
.conviennent-elles par rapport au texte qui a été lu .
. manque-t-il des éléments .
.lesquels .
. y-a-t-il des éléments non cités dans le texte et présents dans l’illustration .
. faire prendre conscience de la complémentarité ou de l’opposition texte/illustration
. amener à avoir un regard critique pour exprimer son avis

.lecture du texte sans montrer les illustrations

.faire représenter des passages de l’histoire
.faire verbaliser l’élève à partir de sa production
.reconstituer l’histoire à partir des différentes représentations
.faire prélever les différents éléments de l’histoire : personnages, lieux, événements
.faire comprendre que la mise en relation de ces éléments constituent l’histoire : une
histoire n’est pas seulement un moment, procéder alors par relance en utilisant des
connecteurs temporels : " et alors que se passe-t-il quand... . Et ensuite, après, avant... .
pendant ce temps . ( simultanéité) " pour percevoir les moments clef de l’histoire,
l’enchaînement des événements par rapport à la personnalité des personnages, à la
description, la chronologie des situations avec la compréhension et la perception de ces
éléments
.amener certains élèves à dépasser leur première représentation de l’histoire pour accéder
à une compréhension plus fine avec la compréhension et la perception de ces éléments

.lecture d’images à partir d’un livre illustré sans texte

-phase 1

.montrer les illustrations aux élèves sans rien dire du début jusqu’à la fin du livre
.observer leurs réactions
. " Tu nous lis l’histoire . "
. " Il n’y a pas de texte "........
.faire prendre conscience qu’une histoire peut ne pas avoir de texte
. amener les élèves à comprendre " ce qui se passe dans leur tête " avec ce type de support : ils
créent leur histoire, ils donnent du sens en mettant en mots dans leur tête

-phase 2

.faire verbaliser les élèves à partir des illustrations ( " Vous allez me dire ce que vous avez
pensé quand vous avez regardé les illustrations ")
.envisager les différences d’interprétation
.qui a raison : comment vérifier, peut-il y avoir différentes possibilités, donc plusieurs
interprétations .
.revenir sur certaines illustrations et réfuter certaines interprétations quand un ou plusieurs
éléments de l’illustration confirment une interprétation plus qu’une autre
.apprendre à faire des hypothèses et à les vérifier

-phase 3

. mettre en mots la totalité de l’histoire pour créer de la cohérence
. dictée à l’adulte : passer de l’énoncé oral à l’énoncé écrit
.enregistrement audio
.relire la production ou entendre l’enregistrement
.apporter des éléments complémentaires pour la compréhension de l’histoire écrite
.faire prendre conscience du passage oral / écrit avec ses contraintes
cette phase peut être plus ou moins longue, l’histoire peut être constituée progressivement
.afficher les productions écrites et les différentes " corrections "
. appréhender la notion de brouillon qui peut se travailler
.faire visualiser le " travail " effectué depuis le début du projet d’écriture
. constituer un produit fini communicable et lisible : un livre
. trouver un titre
.mettre en valeur la production des élèves
.la communiquer à l’extérieur de la classe : autres classes de l’école, famille

.raconter une histoire sans support livre

- phase 1

.provoquer un questionnement chez les élèves
. est-ce une histoire inventée .
. est-ce une histoire qui est dans un livre, avec un support écrit .
. comment le maître fait-il pour s’en souvenir .
. faire la différence entre "raconter " et " lire "
. apprendre aux élèves que quand on " raconte " on peut raconter avec " ses mots " mais en
gardant la même idée que l’histoire (énoncé et contenu)

- phase 2
. raconter plusieurs fois une même histoire avec des énoncés un peu différents
.se questionner : " Tu n’as pas dit la même chose "

- phase 3

.lire l’histoire racontée avec le texte du livre
.la relire plusieurs fois
.prendre conscience de l’aide de l’écrit : mémoire que l’on peut consulter plusieurs fois de
suite : lire et relire
. comprendre la fiabilité de l’écrit par rapport à l’oral : l’écrit est permanent, l’écrit est un
support et un outil de validation

Ces différentes démarches proposées peuvent être complétées par d’autres, il est intéressant au cours d’une année scolaire et du cycle de diversifier les approches à partir
d’albums de littérature enfantine en mettant en place les différentes démarches qui correspondent le mieux à l’exploitation du livre en fonction des particularités de l’ouvrage et des compétences ciblées.

Florence Breuneval, CPC, Gennevilliers

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